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vendredi 22 juillet 2011

petit brassage des événements passés

L'été en suspens, le temps d'ouvrir ce blog et de mettre les pendules à l'heure !
Après quoi on reprend le fil...

Satie, I love you (Vexations)

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143 : Satie, I love you (Vexations)
Mark Lockett – piano
La Coopérative d’art et de littérature, Montolieu
16  et 17 mai 2009

« Pour se jouer 840 fois ce motif, il sera bon de se préparer au préalable et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses »


Les immobilités impossibles et pas sérieuses des humains

18 heures 03
25 humains et un pianiste

première Vexations posée
assis le long de la virgule de chaises
assis devant la baie vitrée, face au pianiste
assis sur l’escalier, dos au pianiste
assis au faîte, en maître
se levant, diagonale vers une toile
déambulant sur la coursive
filmant, photographiant
deux enfants sur les genoux
un enfant tombe de sa chaise
fracassent le silence autour du pianiste
arrivent, s’embrassent
petite graine après chaque motif
prélevée dans un bol, lâchée dans un autre
840 graines, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
le son du grain dans le bol
sortir, revenir
assis met sa veste
assis regarde ses pieds
assis, regard perdu
assis souriant
pianiste souriant derechef
debout, choisissant des cartes
assise dormant
conciliabule devant la porte
motifs se mêlant à la parole
motifs en monochrome
assis dans l’histoire d’un événement

celui qui parle à voix basse
celui qui écoute de place en place
film se déroulant, la musique aussi lente
qu’un film de Duras
pleine alors que vide à son début
celle avec un soleil sur un sein
celui dans sa barbe
celui écrivant
celle fouillant son sac
celle bras nus
celle pieds serrés à plat
celle en danseuse
celle s’essuyant les mains dans un foulard
celui flashant
celui toussant, celle pareille
regardant la vitrine
celle partie boire un thé
celle qui s’absente
celui qui parle de transe
ceux qui fument dehors
ceux qui bavardent doucement
ceux qui visitent Clauzel et Degottex
ceux qui rêvent de version jazz
ceux qui pensent à la nuit
ceux qui parlent d’autisme, d’ascétisme
la tête du pianiste par-dessus le couvercle du piano
son regard amusé, interrogateur
son regard qui guette           
celle derrière le poteau
celle dans le carré de lumière
le son de clavecin du clocher

19 heures
20 humains et un pianiste

celle qui bat le rythme avec ses pieds
celle qui n’a pas bougé
celle la tête penchée
celle qui frissonne dans sa veste
celui qui descend les escaliers
le trait rose en travers de la proue du piano
verticalité du son, de la couleur, du buste du pianiste
au sol la trajectoire de chaque personne
celle qui prie
celle qui imagine que le pianiste trébuche
celle qui s’accoude à la balustrade
un enfant traverse l’espace à grands pas
l’enfant demande : ça finit à quelle heure ? 
- demain à 16 heures – sans voix
celui la tête dans les mains
celle qui regarde ses mains
celle qui avance lentement
celle qui s’éloigne sur la pointe des pieds
celui qu’on n’a pas vu entrer
ceux qui relisent sans fin les notes d’intention
celui dont l’ombre passe longue

8 humains et un pianiste

Celle dont les doigts de pieds bougent
Celle qui guette le passage de la graine
Pour le son pour le geste pour la ponctuation
Celle qui voudrait sortir, n’y arrive pas

20 heures
25 humains et un pianiste

celle qui fait l’ange au balcon
comme dans la bibliothèque de Wenders
le pianiste va-t-il se mettre debout
des enfants courent dans les graviers
le regard du pianiste plus présent et va loin
échange d’un sourire nourrissant
celle qui ne veut pas manger devant le pianiste
celle qui s’est assise à l’étage
celle qui rapporte à manger
dans un grand sac plastique
celle qui fait tourner les pages
celle qui caresse le dos de sa voisine
celui qui éteint les lumières
sauf celles de l’allée centrale
celle qui médite les yeux fermés
dos droit jusqu’au chignon
le visage du pianiste émacié
le bruit des couverts, celui dans le ventre
le regard du pianiste vers le bol, lequel
les rides sur son front
celui qui pense que le pianiste va devenir fou
c’est lui qui décline
ceux qui mangent silencieusement
ceux qui servent le vin en coulée tranquille
celui qui invente le langage musical avec ses mains
celle qui regarde les autres manger
pour soutenir le pianiste
celle qui coupe du pain
celui qui dit on est heureux
celle qui se ressert du vin
celui qui rit des haricots, cailloux
graines qui prennent d’autres noms au fil des heures

21 heures 20
25 humains et un pianiste

celle qui a froid fume
ceux qui partent après 5 minutes l’air halluciné
ceux qui croient avoir croisé la folie
un lévrier crème lorgne vers la porte
celle seule à entendre des fausses notes
celle qui sort avec le sac en plastique
celle qui cherche la cafetière
celle qui voudrait boire encore
celle qui met une porte entre elle et le piano
pour les oiseaux du crépuscule
celle qui regarde la profondeur de la nuit
à travers les fleurs d’acacia
celle qui désire toucher le dos du pianiste
celle qui voudrait lui caresser les chevilles
celle qui rêve de lui masser la nuque
le pianiste rendu intouchable encadré par la porte
celle sur le mur rouge qui écrit
celle qui regarde l’accent rouge de coopérative noire
celle qui pense aux variations Diabelli
un téléphone sonne et le pianiste passe
de la verticale à l’oblique puis revient
vexations temporaires, les chauve-souris entrent
le chien errant se fait traiter de salopard
la politique n’a pas compris
elle attend d’autres morceaux de Satie
la politique trouve que c’est une très mauvaise idée
de diffuser ces vexations par les haut-parleurs du village
22 heures de vexations, c’est trop pour la politique

on règle des affaires à distance
on rit on ne sait pas ce qu’on dit
on prépare du café en se bouchant les oreilles
on demande de pouvoir venir avec son chien
demandez donc à Satie
un saxophoniste n’y croit pas
deux fois qu’il revient et le pianiste est toujours là
on rapporte du tuocha et on partage du chocolat
les noisettes font un bruit effrayant sous les dents
on chantonne maintenant
on est allé se coucher dans sa voiture

23 heures
15 humains et un pianiste

une belle femme tellement figée
le pianiste la main droite sur le haut de la cuisse
mais la ligne de basse oblige
on ne se parle presque plus
on rit de plus en plus doucement
on ne sait pas si on tiendra
on s’étonne de la concentration du pianiste
son sourire est amer maintenant
le piano Lefèvre Albi n’a pas bougé lui non plus

quelqu’un éternue à l’étage
le pianiste fronce les sourcils
sourit légèrement, soupire
le parquet grince au-dessus
quelqu’un enlève ses lunettes
quelqu’un s’endort sur son bras
quelqu’un n’a pas froid aux pieds
quelqu’un dont le dos s’est affaissé

3 humains et un pianiste
on n’a plus de notion de l’heure
le pianiste se frotte le nez
une voiture arrive, 6 personnes toutes neuves
une main glisse sur la rambarde en métal de l’escalier
et sonne la descente
4 personnes de plus

23 heures 10
13 humains et un pianiste

un couple d’allemands est abasourdi
la nuit bourrée d’étoiles bruit

24 heures 39
20 humains et un pianiste

une s’est couchée dans l’escalier
un soupire, un autre chuchote encore
le pianiste boit une gorgée d’eau
une autre avec un autre motif

12 humains et un pianiste

un se tient debout les bras croisés
le regard vague du pianiste
une ne cesse de suivre la partition
plusieurs viennent encore
une monte se coucher dans une cuve
un pose un café au pianiste
plusieurs regardent l’exposition
un déambule en chaussettes ajourées
une dessine un croquis
un dessine un croquis
un autre accroupi contre un poteau
plusieurs parlent encore dehors

3 heures 30
3 humains et un pianiste

celle qui pleure
la musique et le pianiste sont si tristes à cette heure
une couverture sur les épaules
celle qui ne veut pas se coucher


7 heures
12 humains et un pianiste
celui qui n’y croit pas revient
le pianiste est toujours là


8 heures 30
10 humains et un pianiste vertical

croissants frais dans une euphorie naissante


10 heures
15 humains et un pianiste

celui qui arrive a déjà entendu ce morceau
celle qui imagine la venue du loueur de piano
et de l’ambulance pour le pianiste côte à côte
celle qui reste 5 minutes dont les doigts gèlent et pleure
celle qui fait tinter son gilet sur un poteau
le sourire du pianiste persistant
ce moment historique dans la durée

14 heures 15
20 humains et un pianiste

qui cherche maintenant du regard, nous revient
quelques graines dans le bol inversé
et le son de ses doigts cherchant les dernières
ceux qui sourient, entendus, entendants
ceux qui curieux
ceux qui jubilent
ceux qui pensent que se levant tombera
celle qui venue hier pour la première heure,
revient pour la dernière
le pianiste sans un mot depuis 20 heures
saura-t-il articuler un mot ?
celui qui peint à l’aquarelle
la dernière figure du pianiste
celle qui se rapproche du pianiste
presque on pourrait le toucher maintenant
celui qui capte les dernières graines
le pianiste regarde de plus en plus souvent le bol,
hésite, motif marqué de silence suspendu
le pianiste yeux écarquillés
dans la lenteur soutenue
celle qui voudrait le soutenir

15 heures 03
40 humains et un pianiste

silence plein
applaudissements et bouillon d’émotions
le pianiste prononce :
« écrit sur une seule page »


valérie schlée
Autour de l'oeuvre de Serge Griggio, chapelle des pénitents bleus à Narbonne

exercice de solitude aux éditions rencontres



La Maison de la poésie « L’Annexe » rue Bastié, reçoit en ce moment deux artistes Audois de renommée internationale Christian Hadengue et Valérie Schlée. Très inspiré par le Laos, Christian Hadengue présente « Mouvements », livres et peintures, une série de toiles disposées selon la technique du Leporello, qui consiste en un pliage et collage des pages pour aboutir à un livre qui s’ouvre ensuite comme un accordéon. Le livre d’artistes « Exercice de solitude » crée conjointement par Valérie Schlée et Christian Hadengue et édité aux éditions rencontres, fait partie intégrante de l’exposition. Lors du vernissage, Valérie Schlée à présenté au cours d’une lecture à voix haute des extraits de l’ouvrage exposé et d’autres textes pris dans ses œuvres poétiques antérieures. Un texte ciselé au burin de sa plume, un timbre de voix et une diction parfaite, ont maintenu l’assistance dans une attention et un silence quasi religieux seulement interrompus à la fin par les applaudissements d’auditeurs encore sous le charme.
Exposition présentée jusqu’au 26 juin 2011, vendredi, samedi, dimanche de 14 à 18 heures.
 L’indépendant, Claude LÉCOULES

dernières publications

Pour les deux publications suivantes, vous pouvez commander :
cesilence@gmail.com
(les deux : 15 euros)

"le silence en soi un galet" suivi de "un homme sort de terre"
éditions Potentille
7 euros

"il sera temps" et "une fausse vigueur dans la souche"
édition atelier de la plaine
10 euros

l'art est pour les oiseaux

art contemporain Languedoc Roussillon

Archive for February, 2009

« l’art est pour les oiseaux »

Avis de parution
d’un coffret de quatre catalogues
de l’artiste Christian Hadengue
(2004 à 2008, photo et peinture)
Les catalogues sont réalisés sur papier mat couché 200 gr, couverture ivoire 300 gr
Format 20×20 cm, 4×24 pages environs.
Dans un des catalogues sont publiés des textes de valérie schlée “il sera temps” et “une fausse vigueur dans la souche”.
Chaque coffret est un exemplaire unique, collage de monotypes, encre lithographique sur papier et carton.
Le coffret sera disponible à partir du 15 mars 2009 pour la somme de 35 euros, frais de port inclus.

poésie : verticalité et effacement

Lecture de

Valérie SCHLEE

Poésie : verticalité et effacement

dans le cadre de l’exposition de

Serge GRIGGIO



le jeudi 16 juin à 19h

Galerie de la Main de Fer
2 rue de la Révolution Française
66000 PERPIGNAN



 maindefer@orange.fr ou 06 08 03 26 35
collation apéritive et conviviale
  

La poésie de René Nelli : Âme de vérité

Lecture par valérie schlée.
Mercredi 18 mai à 18h15 à Alairac, salle du conseil municipal
La poésie de René Nelli : Âme de vérité

Dans les paysages de René Nelli, la Gitane tire le chemin. Ses sonnets monosyllabiques sont cueillis comme fleurs sauvages alors même qu'ils figurent un bouquet sculpté. Valérie schlée propose une lecture pour s'y promener, y être emporté et prendre en soi, ce qui de la vie ou de la poésie de René Nelli, nous transforme.

l'écriture est un dessin

Exposition Cortot à la médiathèque de Bram
lecture en déambulation



Publié le 03/05/2011  La Depeche
Un public à l'écoute.

Le réseau de lecture publique Piège et Lauragais inaugurait à la médiathèque de Bram (vendredi 29 avril) l'exposition de Jean Cortot : « Tableaux dédiés ». Cette exposition est accueillie dans le cadre de la manifestation « L'écriture est un dessin », portée par la Bibliothèque départementale de l'Aude et la Coopérative de Montolieu, en partenariat avec d'autres médiathèques du département. Philippe Coquelet (la Coopérative), initiateur de la manifestation, après avoir brièvement présenté Jean Cortot, a laissé la parole à Valérie Schlée. En effet, l'équipe du réseau avait invité Valérie Schlée, lectrice et poète, pour faire découvrir l'œuvre de Jean Cortot. Elle a guidé le public lors d'une lecture déambulatoire à la rencontre des poètes qui ont inspiré Jean Cortot. Chaque tableau est un éloge à un poète. Michaux, Eluard, Frénaud, Tardieu, Queneau… La lectrice a convoqué l'esprit de ces grands poètes contemporains pour transporter le public durant quarante minutes. À la suite de la lecture, les spectateurs conquis ont pu partager leurs émotions et leur plaisir autour du verre de la convivialité. L'exposition est visible jusqu'au 1er juin aux horaires d'ouverture de la médiathèque.

 

regarder la poésie avec les oreilles

Une semaine de balade au collège de Couiza, de Grazailles à Carcassonne, à Saint Joseph de Limoux et enfin, au collège de Lézigan. Dominique Angelvy, documentaliste et grand semeur de poésie, en offre un aperçu :
"Regarder la poésie avec les oreilles !

C'est ce qu'à proposé Valérie Schlée, lectrice, aux élèves du collège, le vendredi 18 mars tout au long de la matinée. Celle-ci a déambulé dans les classes, au CDI, en permanence et différents lieux du collège, pour le bonheur de ceux qui l'ont croisée. A chaque fois, le même rituel : elle frappe à la porte, entre, propose aux élèves de faire une expérience " avez-vous déjà essayé de voir avec vos oreilles ?....vous fermez les yeux et laissez venir des images sur mes mots ". Et ça marche ! le silence se fait, la poésie s'installe, un moment de grâce, un instant suspendu.....puis, Valérie s'éclipse en douceur, en route vers une autre classe, un autre partage. Quelquefois aussi, elle offre des petits bouts de poèmes sur papier, en voici quelques uns pour continuer le plaisir :

Tout oiseau parle
dans la langue
de celui qui l'écoute
Patrick Dubost

si je pouvais croquer la terre entière
et lui trouver un goût
j'en serais plus heureux un instant
Fernando Pessoa

La chance parfois où je m'appuie
est un arbre qui te murmure
comme avant le vent dans les saules
ou d'autres histoires je ne sais plus
Valérie Rouzeau


Tous ces morceaux de papier, ces fragments de poèmes, des haïkus, vous attendent au CDI, ils vous sont offerts...vous pourrez les lire, les garder, les offrir à votre tour.

la tune dans le caniveau

La BDA est encore passée par là avec ses causeries d'auteurs, Nicolas Ancion en a profité pour inviter Thierry Crouzet et moi pour enregistrer sa tune dans le caniveau grâce à Mark Lockett... Retrouvez ce livre lu sur blog.tcrouzet.com/tag/expi/ et le dessin pris sur le vif de Didier Millotte

les belles étrangères

Jorge Franco et Antonio Ungar, écrivains colombiens, avec nous

Le 12 novembre
à la médiathèque de Port la Nouvelle à 16h30,
à la bibliothèque de Durban-Corbières à 20h30
Dialogues, lectures, livres, gourmandises et verre de l'amitié

Le 13 novembre
au foyer Jean Bonnafous de St Laurent de la Cabrerisse à 15h
AU château Bonnafous à Villesèque des Corbières à 20h45
Dialogue, lectures & so on
le soir : Musique avec le Trio Loco (cumbia colombienne)

Manifestation organisée par la bibliothèque départementale de l'Aude

la joie des sept couleurs

Les 40 Rugissants

à la Cave Poésie René Gouzenne à Toulouse

Mardi 26 Octobre à 19h30

Valérie Schlée lit

« La joie des sept couleurs »

suivie de "Poèmes à l’autre moi" de Pierre Albert-Birot

Ecrivain, dramaturge et poète français, Pierre Albert-Birot s’est essayé à tous les genres, poésie, théâtre, cinéma, prose.
Dans Poèmes à l’autre moi, on retrouve cette poésie en mouvement perpétuel qui chante dans son vertige toute la féérie de l’existence avec une alliance unique du burlesque et du fantastique, du quotidien et du merveilleux


Forte du succès remporté par ce cycle de lectures les saisons passées, l’équipe de la Cave Poésie renouvèle ce beau projet initié par René Gouzenne en 2007 pour fêter les 40 ans de la Cave Poésie.
Tous les mardis à 19h30, de septembre à juin, se succèderont 40 lecteurs, comédiens, chanteurs, metteurs en scène, écrivains, poètes, amoureux des belles écritures pour nous faire partager leur coup de cœur littéraire. 40 nouvelles rencontres…

Tarif unique : 5 euros
Réservation : 05 61 23 62 00
Cave Poésie
71, rue du Taur 31000 Toulouse

Flaubert et Michaux, Kafka et Soupault au collège et au lycée

C'est parti pour des rendez-vous avec les collégiens et lycéens, autour de lecture surprises ou plus attendues, sur le voyage, le portrait, le fantastique, les contes africains ... Toujours étonnant de distiller Kafka, Lovecraft, Wilde, Flaubert, Nacer Khémir, Michaux, Soupault, Rimbaud, Nerval, Georges-Jean, Cendrars....
“Un poème offert spontanément par un jeune, des livres empruntés au cdi par des “non-lecteurs”, des questionnements, une appropriation vivante de la littérature : ce sont de vraies rencontres.”
Les documentalistes Bénédicte Langlois et Véronique Gardair ont compris l'impact de telles interventions, trouvent les moyens de les financer... Un jour, d'autres suivront !?

lecture au lavoir

Rendez-vous pour "Les Dimanches du Lavoir"
à Roullens
dès 18h
le 12 septembre

La lectrice Valérie Schlée déroulera des "poèmes paysages"

Autour de "La joie des sept couleurs" de Pierre Albert-Birot

et d'autres proses poétiques

"Mes semelles n’ont jamais appris à dessiner
Elles font pourtant un beau dessin toujours le même
Et chacun de mes pas laisse une gaufrette sur le sable
Les autres pieds les mangent
Bien des gens traversent et ne voient pas
Les choses merveilleuses que je vois
Il y a même beaucoup de gens qui font la grimace au soleil
Et pourquoi ne dirais-je pas que ce petit garçon
Fait des trous au plafond
Avec le morceau de soleil qu’il a volé"

"nous sommes tous des playmobils"

Après Mouloud Akkouche, le 12 juin dernier voici :

Nicolas Ancion

Le samedi 17 juillet de 15h à 19 h à Villelongue d'Aude (près de Limoux),
à la salle des Jeunes.

Il est drôle, il vient de Liège, il vit ici, tout l'amuse dans l'écriture…
Prix Rossel des Jeunes, il sait charmer tous les publics.
Il écrit autant pour les jeunes que pour les adultes.
Bref, encore un super moment à passer à Villelongue !

lectures surprises

Midi Libre LIMOUX

Édition du lundi 29 mars 2010

Le Printemps des poètes



Le "Printemps des poètes" ne passe pas inaperçu à l'institut Saint-Joseph. A l'initiative de la documentaliste Evelyne Fort, une surprise a été réservée aux collégiens et lycéens. Le mardi 16 mars, entre 14 h et 16 h, deux personnages insolites ont fait irruption dans les classes. Les professeurs étaient avertis mais pas les élèves. Ces deux personnages étaient deux passeurs de poésie : Valérie Schlée a lu des poèmes, accompagnée du violoncelliste Gaspar Claus qui a improvisé une mélodie sur les poèmes. En quelques notes de musique entrelacées aux mots, les élèves se sont échappés de la salle de classe avec les poèmes. Difficile ensuite pour les professeurs de revenir aux équations du second degré. Une manière bien vivante de rencontrer la poésie.

la lectrice aux pieds nus

Une belle soirée culturelle à la médiathèque. Photo DDM, A. C.

Après Fanjeaux et Pexiora, le dernier rendez-vous du cycle de lecture « La lectrice aux pieds nus » avait lieu vendredi dernier en fin d'après-midi à la médiathèque de Bram. La magie a une fois de plus opéré lors de cette troisième rencontre. Dès les premières phrases, Valérie Schlée (la lectrice) a transporté le public au cœur même du récit : entre le Périgord et Santiago du Chili, nous faisant quitter la misère et la laideur pour rejoindre la lumière et l'humanité. Ce roman, qui sera édité en mars 2010 aux éditions L'Amourier, est une métaphore de ce qu'il adviendrait si nous venions à si peu aimer la langue, à si peu l'entourer que nous la perdrions et que par là même nous perdrions l'espèce. C'est une ode à la langue et la lecture que l'auteur Adeline Yzac, au travers de la voix de Valérie Schlée, nous a offert. En effet, les spectateurs, qui ont assisté aux trois séances, ont eu le privilège (en avant-première) de découvrir la quasi-intégralité de ce roman. Après la lecture des dernières pages du texte, la lectrice a cédé la place à l'auteur Adeline Yzac pour une conversation avec le public. Douceur, générosité, intelligence, humanisme, elle a comblé les attentes du public. La rencontre s'est prolongée durant deux heures : sous le charme du texte, de la lecture et de la rencontre avec Adeline le public a quitté à regret la médiathèque. Cette manifestation originale a permis au public de parcourir le territoire transporté de semaine en semaine au gré de la voix de la lectrice sur les traces de l'héroïne d'Adeline Yzac « la toute pleine de grâce ».

la coopérative d'art et de littérature Montolieu

Heureux mariage entre littérature et musique.
Tout d'abord c'est par la présentation d'une exposition peu banale, les « Livres uniques » de Joële Thabaraud, que débutait la soirée. Plasticienne diplômée des beaux Arts, c'est par le tissage qu'à la fin de ses études elle débute sa carrière artistique en créant de très grandes pièces, par la suite dans les années quatre vingt elle s'oriente vers la création de livres uniques qui sont l'objet de l'exposition. Seize pièces au total sont exposées et composent une étrange bibliothèque de petits chefs d'œuvres en toile ornementés d'inclusions de pierres, perles coquillages, broderies, que les amateurs d'objets insolites ne manqueront pas d'apprécier. Trois exemplaires d'un tirage limité de cent vingt pièces, toutes faites manuellement à l'unité complètent la présentation.

A voir jusqu'au 29 mai 2010 du mardi au dimanche de 14h à 18h30.

Littérature et musique

La soirée s'est poursuivie par la « Lecture à voix haute » proposée par Valérie Schlée accompagnée au violoncelle par Gaspar Claus. Les textes extraits des propres œuvres de la lectrice, soutenus par la voix chaude du violoncelle tour à tour tendre et voluptueux, ou dramatique jusqu'au « furioso » donnaient un sentiment d'équilibre parfait entre les deux artistes au talent consacré au service de la littérature et de la musique. Le public ne s'y est pas trompé et à longuement ovationné Valérie Schlée et Caspar Claus.

Blog de l'Indépendant, Claude LÉCOULES
“J’insiste, je dis lecture, pour souligner le yeux baissés, l’attention portée au texte comme un marcheur à son chemin, la fragilité, la dépendance, une sorte de bague au doigt de l’instant, l’acteur quand il lit un texte,  qui est-il ? Il ne me rend rien. C’est pire, plus grave. Il me donne. Et j’ai l’impression d’entendre pour la première fois, j’ai l’impression qu’il me donne le texte, et qu’écrire n’avait pas suffi.”   Dominique Sampiero