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samedi 26 novembre 2016

Asli Erdogan

Chaque rencontre, chaque lecture sera le pavé d'un cri, 
un appel, un rappel : 
Pour la libération de l'écrivain et journaliste Esli Erdogan.
Bientôt cent jours de prison, et la menace de la prison à vie. 
Pour avoir écrit le récit des massacres de l'armée turque 
à l'intérieur des villages kurdes. 
Partageons ses écrits. 
Racontons ce qu'Asli Erdogan a voulu raconter, au péril de sa vie.



Au coeur de l’onirisme, à la frontière du visible et de l’invisible, entre mémoire, rêve et cris, une femme se souvient du Bâtiment de pierre. Dans cette prison, des militants politiques, des intellectuels récalcitrants à la censure, des gosses des rues – petits voleurs de misère – se retrouvaient pris au piège.
De ce monde de terreur véritable, la narratrice de ce récit est pourtant revenue et sa voix, en une étrange élégie, se fait l’écho d’un ange, un homme qui s’est éteint dans cette prison en lui laissant ses yeux.
Ce livre est un chant dont la partition poétique autorise le motif en lui donnant parfois une douceur paradoxalement inconcevable. Un texte rare sur l’un des non-dits de la vie en Turquie.
 
 


“Un souvenir est un pont qui se tend vers le passé, un pont de bois fragile, prêt à s’écrouler.” Un an après la mort de son amour, incapable de rester à Istanbul, un homme se perd dans le vaste monde. Sur les rives du lac Léman, il reprend ses carnets et revisite son histoire perdue. Six femmes cheminent sur un sentier de montagne. A peine vêtues, elles se dirigent vers un torrent écumant. Mais quelques beaux jeunes gens troublent leur cortège et viennent perturber l’accomplissement d’un rite étrange.
Une jeune schizophrène est convoquée par les médecins, un événement qu’elle va vivre, commenter, interpréter à la faveur de son imaginaire.
Face à la prison, une femme attend le jour. Elle relit les lettres censurées de celui qu’elle aime, tente de se croire différente depuis qu’elle est enceinte.
Sur le mode d’une brillante évocation d’un moment de rupture qui va précipiter le narrateur dans l’infini voyage, d’une réflexion élégiaque sur le temps qui passe, d’un rituel envoûtant à l’humour dionysiaque ou d’une parodie très politique d’un séjour en hôpital psychiatrique, ces récits aux limites du réalisme sont toujours en écho avec l’état de la Turquie contemporaine. Ils entraînent le lecteur dans une plongée magistrale, au coeur même de l’oeuvre d’AslÄ Erdogan.
AslÄ Erdogan a une quarantaine d’années. Elle vit à Istanbul où elle intervient dans le champ politique, notamment pour défendre les droits de l’homme. Physicienne de formation, elle a travaillé au Centre européen de recherches nucléaires de Genève ; elle se consacre désormais à l’écriture. Ses livres sont traduits dans de nombreux pays, en Europe comme aux Etats-Unis.
 

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